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Drapeau palestinien : David Lisnard dénonce une « faute lourde » concernant son accrochage devant les mairies

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Le maire de Cannes et président de l'Association des communes de France (AMF), David Lisnard.

Photo: Crédit photo THOMAS SAMSON/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 6 Min.

Le maire (LR) de Cannes, David Lisnard, s’est dit fermement opposé à l’accrochage du drapeau palestinien sur sa mairie, tout en soulignant qu’il appartient à chaque édile de décider pour la sienne. Cette initiative, proposée par le Premier secrétaire du Parti socialiste (PS), est pour l’édile une « faute lourde » car il estime que ce drapeau est le symbole d’une « organisation néonazie », et non celui de la paix.
Ce lundi, un message d’Olivier Faure appelant à hisser le drapeau palestinien sur les mairies, le 22 septembre prochain, lors de la reconnaissance de l’État palestinien par la France, a notamment suscité l’indignation de représentants de la communauté juive. Le président de l’Association des maires de France (AMF), David Lisnard, a également fait part de son désaccord avec cette position, estimant qu’elle va à l’encontre du rôle de maire.
Drapeau symbole d’une « organisation néonazie »
Dans son intervention sur Sud Radio ce mercredi matin, David Lisnard a rappelé que la fonction de l’Association des maires de France (AMF) était de « défendre les libertés locales » et de « promouvoir une forme d’organisation du pays autour des communes », or la question palestinienne n’est « pas dans son objet ».

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« Olivier Faure a commis une faute lourde », a-t-il ajouté, affirmant que cette initiative exerce par ailleurs une énorme « pression » sur les maires, beaucoup étant venus l’entretenir sur ce sujet. « Il y a des maires qui sont très sensibles à la cause palestinienne, mais qui ne veulent pas mettre le drapeau qui est devenu symbole du Hamas, une organisation néonazie, au moment où il y a de l’antisémitisme », a-t-il encore martelé, considérant comme « très dangereux d’alimenter tous ceux qui importent en France ce conflit, et d’assimiler Israël aux Juifs ». Et de souligner au passage : « Parce qu’aujourd’hui, le problème de la France, c’est qu’il y a un antisémitisme qui se développe, et on doit combattre cet antisémitisme, qui est une atteinte fondamentale à la république française. »
« La libération des otages, vivants et morts, est un préalable à tout »
« Je mettrai le drapeau français comme tous les jours sur le fronton de la mairie de Cannes », a également signifié David Lisnard au micro de BFMTV ce mardi 16 septembre, reconnaissant que, pour les maires choisissant de hisser le drapeau palestinien, c’est « leur droit ». Il a cependant nuancé, préférant parler de leur « responsabilité », soulignant qu’il n’est pas certain que ce soit réellement un droit, « car il y a des jurisprudences qui se contredisent » sur ce sujet. « Moi je suis contre », a-t-il ajouté, tout en précisant être « pour la liberté des autres » parce qu’il défend sa propre liberté.

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« La reconnaissance de l’État de Palestine aujourd’hui pour moi constitue une erreur et même une faute », a poursuivi l’élu, rappelant que la doctrine française a toujours été de viser une solution à deux États. Il a expliqué son point de vue : « C’est une erreur parce qu’on reconnaît quoi ? Quel territoire ? Quel dirigeant ? Quels sont les dirigeants aujourd’hui qui peuvent incarner l’État palestinien, qui ne soient pas corrompus ou qui ne soient pas des terroristes ? » Il a ajouté un second argument : « Le faire alors qu’on est encore dans la poursuite du 7 octobre, c’est une énorme victoire pour les néonazis du Hamas, donc c’est scandaleux. »
« Je pense que c’est une grave erreur et que le processus de paix et le processus de reconnaissance de deux États doivent se faire évidemment avec des représentants palestiniens, avec les États de la région et avec Israël, et c’est à cela qu’on devrait travailler plutôt que de faire de la démagogie », a-t-il encore avancé, exprimant son incompréhension face à la position du président de la République, qui avait déclaré au printemps dernier que la reconnaissance de l’État palestinien « nécessitait effectivement la libération des otages ». Et de conclure : « Et la libération des otages, vivants et morts, est un préalable à tout. »