Budget de la Sécu : Sébastien Lecornu réfute tout « chantage » envers les écologistes et annonce saisir la justice
Sébastien Lecornu a rejeté mardi toute accusation de "chantage" adressée à son gouvernement par les députés écologistes, tout en annonçant son intention de "saisir la justice" à la suite d’une possible tentative d’ingérence d’un "groupe d’intérêts" dans les échanges entre l’exécutif et les Verts.

Le Premier ministre Sébastien Lecornu.
Photo: JULIEN DE ROSA / POOL / AFP via Getty Images
Le Premier ministre répondait dans l’hémicycle à la cheffe de file des députés écologistes, Cyrielle Chatelain, à quelques heures d’un vote crucial sur le projet de budget de la Sécurité sociale, pour lequel les voix écologistes sont jugées décisives.
Lors de la séance de questions au gouvernement, Cyrielle Chatelain a fustigé un « chantage politique », évoquant le cas d’un conseiller se réclamant de Matignon. Selon elle, ce dernier aurait « appelé de nombreux chefs d’entreprises du secteur des énergies renouvelables » pour leur expliquer que « les objectifs » du gouvernement en matière énergétique seraient « conditionnés (au) vote » des écologistes sur le budget de la Sécu.
Ces accusations ont immédiatement provoqué la réaction du chef du gouvernement, qui affirme avoir entrepris « une enquête interne pour savoir ce qui avait pu se passer ».
Un « groupe d’intérêts » mis en cause
« De toutes les évidences, un groupe d’intérêts a tenté de s’immiscer dans les discussions politiques entre le gouvernement et votre groupe politique », a rapporté Sébastien Lecornu dans l’enceinte de l’Assemblée nationale, évoquant une manœuvre extérieure à son cabinet.
Le Premier ministre a indiqué avoir « décidé de saisir la justice », une décision selon laquelle il s’agit moins de désigner un responsable interne que de « faire toute la lumière sur cette histoire ».
Matignon dément toute pression
L’entourage du chef du gouvernement a précisé que la saisine visait « non pas [son] conseiller mais à éclaircir les faits », assurant qu’ »à aucun moment, un conseiller de Matignon n’a fait pression sur quelque entreprise ou syndicat que ce soit ».
« Je veux que le débat sur notre transition énergétique puisse se faire loin de toute forme d’intérêt, si ce n’est un seul, celui de l’intérêt général », a conclu Sébastien Lecornu, renvoyant ainsi dos à dos ses détracteurs et les supposés intermédiaires.

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