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100.000 emplois pour 100 milliards d’euros : François Hollande agacé par les questions sur le CICE

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L'ancien président français François Hollande.

Photo: Crédit photo LUDOVIC MARIN/POOL/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 4 Min.

Dans un extrait diffusé par Complément d’enquête, François Hollande, interrogé sur le CICE (Crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi), s’est agacé et a voulu quitter le plateau face à l’insistance de la journaliste.
Lors de son passage dans l’émission Complément d’enquête diffusée jeudi soir sur France 2, l’ancien président François Hollande a montré un signe d’agacement, fait assez rare en ce qui le concerne. Interrogé sur l’efficacité du CICE (Crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi), il s’est en effet montré exaspéré par les questions de la journaliste, allant jusqu’à vouloir interrompre l’entretien.
« C’est déjà assez significatif… ça en a créé beaucoup »
Le CICE, dispositif lancé sous le quinquennat de François Hollande pour alléger le coût du travail sur les bas et moyens salaires, visait à inciter les entreprises à investir et à créer des emplois. Mais dix ans plus tard, son bilan reste controversé, certains économistes et une partie de la gauche estimant que ce crédit d’impôt a surtout profité aux entreprises, sans garantir les contreparties en termes d’emplois.

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La journaliste de Complément d’enquête souligne, dans l’extrait diffusé sur les réseaux sociaux, le faible rendement du CICE : environ 100.000 emplois créés pour un coût public de 100 milliards d’euros.
L’ancien chef d’État défend fermement son dispositif : « C’est déjà assez significatif… ça en a créé beaucoup. » Puis il ajoute : « S’il n’y avait pas eu le CICE, non seulement, il n’y aurait pas eu les 100.000 emplois, mais il y aurait eu des pertes d’emplois beaucoup plus considérables. »
« Je ne suis pas là pour répondre à un interrogatoire »
Le député PS de Corrèze insiste sur le fait qu’il faut juger le CICE non pas seulement par le nombre d’emplois créés, mais par l’impact qu’il a permis d’éviter sur le chômage, un bilan dont il se dit « fier ».
La journaliste poursuit en défendant la fiabilité des données de France Stratégie, ce qui contrarie François Hollande au point qu’il décide de mettre un terme à l’échange. « Non, on va arrêter parce que… ça n’a pas d’intérêt pour moi, très franchement. Je ne suis pas là pour répondre à un interrogatoire », lâche-t-il en se levant brusquement, prêt à quitter la pièce.
Même lorsque la journaliste insiste, l’ancien président refuse de poursuivre et lui rend le rapport de France Stratégie, concluant : « On va en rester là parce que là je pense qu’on n’est pas dans le bon dialogue. » Il reviendra finalement s’asseoir pour aborder le cas de l’entreprise Michelin.
Cette séquence illustre la difficulté, parfois, pour l’ancien chef de l’État à se défendre face aux critiques sur les aides aux entreprises, dont le CICE fait partie. L’émission, qui s’intéressait également aux pratiques de multinationales comme Michelin ou Capgemini, soulignait l’ampleur des aides publiques, dénonçant des dispositifs coûteux et parfois détournés, mais François Hollande a concentré sa défense sur le rôle du CICE dans le maintien de l’emploi.